n. f.

Chanson courte à voix seule, avec ou sans accompagnement instrumental, au caractère pastoral, sentimental et enjoué.

Critique : Les brunettes furent en vogue en France à la fin du 17e siècle et au début du 18e siècle. Elles tirent leur origine d’une pièce répandue sous le règne de Henri IV, intitulée Le Berger Tircis, qui avait pour refrain « Ah! petite Brunette, Ah! tu me fais mourir ». De forme strophique, elles se divisent habituellement en deux parties répétées chacune deux fois et dont la reprise comporte de légères ornementations. Les mélodies sont caractérisées par la simplicité et l’élégance et présentent peu de variations rythmiques. L’éditeur Christophe Ballard publia trois recueils de brunettes entre 1703 et 1711, pour la plupart anonymes. Quelques-unes de ces mélodies furent reprises par D’Anglebert et Chambonnières dans leurs compositions pour clavecin. On en retrouve également au sein des opéras de Lully et de Rameau, parfois sous les appellations « air tendre » ou « gavotte tendre ».

Sources :

MASSON, Paul-Marie. « Les "Brunettes"» dans Sammelbände der Internationalen Musikgesellschaft. https://www.jstor.org/stable/929340 (page consultée le 28 octobre 2020).

TUNLEY, David. Grove Music Online, 2001. https://www-oxfordmusiconline-com.res.banq.qc.ca/grovemusic/view/10.1093/gmo/9781561592630.001.0001/omo-9781561592630-e-0000004176?rskey=y1u6iP (page consultée le 26 octobre 2020).

BRENET, Michel. Dictionnaire pratique et historique de la musique, 1926. https://dictionnaire.metronimo.com/index.php?a=term&d=1&r=429&t=1376 (page consultée le 28 octobre 2020).

Fiche créée dans le cadre du cours FTRA 611–Terminologie et mondialisation (Automne 2020, Université Concordia)