personne qui utilise des phrases courtes et mélodieuses appelées « cris », pour accompagner la danse dans la partie instrumentale de la Rumba congolaise appelée Seben.

Parler des atalaku sans évoquer Nono et Bébé, c’est comme parler d’un arbre sans parler de ses racines. En effet, ils sont les premiers à jouer le rôle d’animateur au sein de l’orchestre Zaïko langa langa, en 1981.

Atalaku, qui veut dire « regarde ici » en langue kongo, était d’abord un « cri » qui accompagnait un pas de danse, et il est devenu ensuite le nom par lequel on désigne ces animateurs.

Au Congo-Kinshasa, le terme animateur désigne quelqu’un qui divertit, qui met la bonne ambiance lors d’un évènement. Ainsi, les atalaku améliorent la musique et incitent les gens à danser. Il est difficile, aujourd'hui d'envisager un orchestre sans les atalaku au Congo.

Les « cris » sont des phrases courtes lancées par les atalaku pour faire danser; ils suivent un certain rythme et une mélodie particulière. Par ailleurs, la Rumba congolaise comporte deux à trois parties. Le début de la chanson est lent tandis le refrain est un peu plus rapide. La troisième partie, considérée comme la plus dansante, constitue ce qu’on appelle le Seben où la guitare solo joue un grand rôle. C’est durant cette troisième partie que les atalaku interviennent. Un bon danseur adapte ses pas en fonction de chaque parie.